Les top 5 des virus bienveillants !

Un petit tour des virus du passé qui n’étaient pas si malveillants que ça.

Alors que nous vivons des jours de guerres-cybernétiques et de cyber-mafias, il est difficile de se souvenir du temps où les virus et les vers informatiques étaient uniquement des projets de recherche ou des blagues. À cette époque, créer des malwares ne rapportait pas d’argent et tous les créateurs de virus n’étaient pas malintentionnés. C’est pourquoi certains programmeurs ont exploré la possibilité d’écrire des virus « utiles » ou ont cherché à minimiser l’impact de leurs créations. Dans certains cas extraordinaires, ces virus ont même permis de se débarrasser d’autres malwares dangereux ou d’optimiser les ressources de l’ordinateur. Jetons un œil aux 5 virus « careware » (en opposition à malware) les plus connus.

5. The Creeper (1971)

Le premier virus informatique de l’histoire était plus une recherche académique et comme vous pouvez vous y attendre, il n’était pas dangereux. Il s’appelait « Creeper » et il est apparu en 1971, après avoir été créé par un employé de la Defense Advanced Research Projects Agency du Ministère de la Défense américain. Ce ver primitif recherchait d’autres ordinateurs sur le réseau – qui a l’époque, était très réduit et localisé, et se copiait sur eux en affichant le message suivant : « I’M THE CREEPER: CATCH ME IF YOU CAN » (« je suis The Creeper attrape moi si tu peux »). Si Creeper trouvait une copie de lui-même sur l’ordinateur, il passait alors à un autre ordinateur. Il ne causait aucun dommage au système de l’ordinateur.

4. Stoned (1988)

Stoned était un autre virus « divertissant » dont l’objectif principal était de promouvoir un message auprès des utilisateurs. Il a d’abord été détecté en 1988 en Nouvelle-Zélande. Il s’agissait d’un virus de démarrage qui modifiait le secteur de démarrage des disquettes au lieu des fichiers exécutifs. Tout comme Creeper, il n’endommageait pas l’ordinateur. Il affichait seulement un message au démarrage de l’ordinateur : « Your computer is now stoned » (« Votre ordinateur est désormais stone »). Certains exemplaires contenaient un appel à l’action plus spécifique : « Legalize Marijuana » (« Légalisez le cannabis »). Il semble que le message a fini par attendre sa destination finale (les politiques américains) en 2013 seulement.

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3. HPS (1997)

Le virus « blagueur » appartient à HPS, un programme qui a été créé pour Windows 98 mais qui s’est en fait répandu plusieurs mois avant que son environnement ne soit lancé. Ce qui est curieux avec ce virus c’est qu’il était seulement actif les samedi : une fois par semaine il inversait les objets graphiques bitmap non compressés. Il affichait ensuite les images de démarrage et de fermeture de Windows de manière inversée, comme si elles étaient reflétées dans un miroir.

2. The Cruncher (1993)

Le Cruncher fut un virus typique dans les années 90. Il infectait les fichiers exécutables et utilisait un algorithme (volé à l’utilitaire populaire de l’époque, DIET) pour compresser les données et compacter les fichiers infectés, rendant ainsi le fichier infecté plus court que l’original, tout en le laissant complètement fonctionnel. Il libérait donc de l’espace sur le disque dur de l’utilisateur.

1. Welchia, aussi appelé « Nachi » (2003)

En 2003, quand les pare-feux personnels et les mises à jour régulières étaient extrêmement rares, il était possible d’infecter un ordinateur en le branchant à un câble réseau.

Le virus Welchia serait un excellent concurrent s’il participait au concours des « vers les plus utiles ». En 2003, quand les pare-feux personnels et les mises à jour régulières étaient extrêmement rares, il était possible d’infecter un ordinateur en le branchant à un câble réseau. Cela était rendu possible grâce à de sérieuses vulnérabilités des composants de réseau dans Windows qui étaient utilisées par de nombreux vers. L’un des malwares de ce genre les plus répandus était Lovesan plus connu sous le nom de Blaster qui a réussi à paralyser les réseaux entiers de certaines sociétés. Welchia utilisait exactement les mêmes vulnérabilités pour infecter les ordinateurs, néanmoins les actions qu’il réalisait ensuite était très inhabituelles. Il vérifiait si Blaster était présent dans la mémoire du processeur : quand c’était le cas, il arrêtait les opérations et supprimait l’intégralité du fichier malveillant. Et la mission de Welchia ne s’arrêtait pas là : après avoir éliminé le malware, le virus « bénin » vérifiait s’il existait une mise à jour du système afin de corriger la vulnérabilité à travers laquelle le ver avait pénétré le système. Si ce n’était pas le cas, le virus lançait un téléchargement depuis le site du fabricant. Après avoir complété toutes ces opérations, Welchia s’autodétruisait.

De nos jours, presque 100% des virus sont écrits dans un seul but : voler de l’argent ou des données confidentielles.

Ne vous méprenez pas, même les virus inoffensifs ou « utiles » sont fortement indésirables sur vos appareils. Ils pourraient causer des dégâts à cause d’erreur de programmation et il se peut que même le créateur du malware ne soit pas capable de le réparer car il ne contrôle plus la propagation du virus. Même les simples logiciels qui ne reçoivent aucune mise à jour des développeurs peuvent avoir des effets négatifs comme la consommation des ressources de votre ordinateur. Néanmoins, le concept de « malware non malveillant » lui-même n’est plus d’actualité de nos jours.

« De nos jours, presque 100% des virus sont écrits dans un seul but : voler de l’argent ou des données confidentielles », a déclaré Alexander Gostev, le directeur de la sécurité de la Global Research & Analysis Team de Kaspersky Lab.

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