La vie privée des jeunes adultes de plus en plus exposée

Une étude Kaspersky et Yougov présentant la relation des 18-34 ans avec leur smartphone, et leur gestion des données privées.

La dépendance aux écrans est aujourd’hui si caractéristique de la génération des 18-34 ans que 26% d’entre eux préfèreraient vivre 1 an sans sexe plutôt que sans smartphone ! C’est ce que révèle une nouvelle étude YouGov pour Kaspersky Lab, réalisée auprès des Français.*

 

Sans surprise, 98 % utilisent au moins un service Web et 90% détiennent des informations personnelles ou intimes sur leurs appareils connectés. Conscients des risques liés au numérique, les jeunes adultes envisagent pourtant les cyber menaces avec un certain détachement.

L’engouement des 18-34 ans pour les réseaux sociaux n’est plus à prouver, en particulier l’usage de Facebook et Google. En revanche, le rapport entre vie connectée et vie intime ne s’arrête pas là.

17% des répondants déclarent visiter régulièrement des sites à caractère pornographique et 10% utilisent de manière récurrente des sites ou applications de rencontre.

Côté contenus, 91% des jeunes adultes déclarent posséder des contenus personnels sur leurs appareils connectés, majoritairement des photos/vidéos de leur famille (79%) et/ou de leurs amis (75%) mais également des photos ou vidéos plus intimes, comme des photos d’eux nus (6%) ou à caractère sexuel (4%).

Ces contenus personnels font leur petit bonhomme de chemin dans l’univers numérique :

  • 39% des 18-34 ans ont déjà partagé des images d’eux en sous-vêtements ou en maillot de bain,
  • 27% de parties intimes de leur corps,
  • 16% d’eux nus
  • 13% à caractère sexuel.

A l’inverse, près de la moitié des répondants (45%) déclare avoir déjà reçu du contenu à caractère intime, qu’il provienne d’un conjoint (47%) ou d’un inconnu (19%).

La génération des 18-34 n’est pas épargnée par les risques numériques

Les jeunes adultes semblent avoir conscience dans une certaine mesure des risques liés à la présence de contenus personnels dans l’espace numérique. En effet, 92% d’entre eux jugent qu’il est dangereux de partager ce type de contenu sur Internet, et si 71% des répondants mettent en pole position les photos de nu ou à caractère sexuel, ils sont tout de même 15% à inclure également les images d’eux habillés.

Cette prise de conscience peut s’expliquer par le fait que la génération des 18-34 n’est pas épargnée par les risques numériques. ¼ des répondants a déjà vu l’une de ses photos ou vidéos partagées sans son accord sur Internet. Les publications sont toujours visibles en ligne pour 68% d’entre eux et concernaient du contenu très intime pour 1 jeune français sur 7 (photos à caractère sexuel, dénudées, ou « revenge porn »).

Pourtant, s’ils sont plus de 9 sur 10 à conserver sur leurs appareils connectés des contenus personnels, 77% des répondants déclarent ne même pas détenir de solution gratuite de sécurité informatique pour les protéger, et seuls 8% possèdent une solution payante.

Autre risque, celui des faux profils. Plus de 6 jeunes français sur 10 ont déjà eu affaire à un faux profil ou à un profil usurpé sur Internet, notamment sur Facebook (51%). Ce chiffre est significatif car c’est sur ce réseau social que près d’un tiers des jeunes partagent du contenu personnel.

« La notion de vie privée est un concept qui évolue constamment à travers le temps et qui est dépendant du contexte social dans lequel on l’étudie. Aujourd’hui, on assiste à un véritable » paradoxe de la vie privée  » avec d’un côté une conscience de ce qui relève de l’intimité et de l’autre des usages technologiques qui semblent contradictoires. Il est alors intéressant de s’interroger sur les raisons qui peuvent amener l’individu à disposer et à partager du contenu intime alors même qu’il est conscient des limites et des risques de la cyber sécurité. L’analyse des risques encourus par rapport aux avantages perçus semble dysfonctionnelle car elle se base davantage sur l’affect et l’intuition que sur la logique et la raison. Ce mécanisme psychologique inconscient lui permet d’être rapide et efficace dans le processus décisionnel, de s’affranchir d’une exploration complexe d’informations mais la contrepartie réside dans le fait que ses décisions sont souvent biaisées. L’impact émotionnel positif généré par les usages numériques va conduire l’individu à surévaluer les avantages qui y sont liés et a contrario à minimiser les risques encourus. », commente Boris Carpentier, psychologue.

Un rapport ambigu à la sécurité et l’intimité

Près de la moitié des 18-34 ans a déjà partagé du contenu intime via un service Web, malgré le fait qu’ils soient 86 % à éprouver des craintes à cette idée, redoutant notamment le fait que ce contenu soit publié sans son consentement sur Internet.

Paradoxalement, près de la moitié (44 %) des 18-34 ans ont déjà surveillé les activités d’une personne via ses comptes sur les réseaux sociaux, 1 répondant sur 10 a déjà pensé à partager un contenu compromettant sur Internet pour se venger d’une personne, et 1 sur 5 a déjà cherché à consulter les photos ou vidéos piratées d’une célébrité.

Kaspersky Security Cloud, pour protéger ses contenus en ligne

Kaspersky Security Cloud est un service cloud grand public qui permet de moduler la sécurité en fonction des besoins à tout moment. La solution se comporte comme un conseiller qui dit au consommateur ce qu’il doit faire pour maintenir une connexion sécurisée ou comment empêcher tout risque lié aux données à caractère personnel. Elle n’est pas reliée à un appareil en particulier, mais à son propriétaire, via un compte sur le portail My Kaspersky. Kaspersky Security Cloud permet aux consommateurs d’être connectés en toutes circonstances, tout en bénéficiant d’une protection optimale de leur vie privée.

*L’étude YouGov pour Kaspersky Lab a été réalisée en septembre 2018 sur un échantillon de 1006 Français âgés de 18 à 34 ans.

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