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Cette année, le cap des 50% de la population mondiale connectée à Internet sera franchi, alors qu’il était encore de 40% en 2016 selon une étude de Kaspersky Lab. En plus d’une augmentation significative du nombre de personnes connectées, les habitudes des internautes évoluent sans cesse. Aujourd’hui, chaque minute sont effectuées 3,5 millions de recherches Google, ou encore envoyés 156 millions d’emails.  Ce qui rend le travail des chercheurs en sécurité encore plus compliqué, et primordial. En effet, les cybercriminels suivent de près les tendances autour des pratiques digitales afin d’être toujours plus à même de profiter des vulnérabilités et failles de chacun. C’est pour palier à ce constat que les experts de Kaspersky ont mené une enquête auprès des utilisateurs mondiaux d’Internet afin de comprendre leurs pratiques, d’anticiper les évolutions à venir, et d’ainsi avoir un coup d’avance sur les criminels.


Quelques chiffres éloquents

Chaque minute, dans le monde, sur Internet :

  • 3,5 millions de recherches Google sont effectuées
  • 634 000 euros sont dépensés
  • 156 millions d’emails sont envoyés
  • 342 000 applications sont téléchargées via mobile
  • 46 200 photos sont postées sur Instagram

Et les usages ?

Aujourd’hui, on ne parle plus de « se connecter sur Internet », on est sur Internet en permanence.

  • 1 personne sur 10 est connectée à Internet plus de 50h par semaine, sans compter les heures de travail.
  • De plus en plus d’utilisateurs sont connectés par le biais de plusieurs appareils : l’usage du mobile a cru de 75% cette année.
  • Seuls 56% des utilisateurs de smartphone utilisent une solution de sécurité informatique.
  • 65 % des parents sont inquiets quant aux pratiques de leurs enfants sur Internet

Et pourtant, les usagers sont encore trop peu informés quant aux besoins et solutions de sécurité à leur disposition. 21% des personnes interrogées estiment que les solutions antivirus sont des gadgets ; malgré leurs inquiétudes croissantes quant à la sécurité de leurs informations personnelles et contenus de valeur.

Des usagers actifs, de plus en plus mobiles, mais peu précautionneux.  

L’un des éléments les plus marquants de cette étude, c’est qu’aujourd’hui les usagers présents sur Internet utilisent simultanément plusieurs appareils, et pour se connecter avec le monde environnant pour entretenir des relations professionnelles, personnelles voire intimes, ou commerciales. Près de 60% des personnes interrogés utilisent ainsi à la fois un ordinateur et un smartphone dans leur quotidien. Aujourd’hui, les usagers ne font plus l’effort de se connecter, en allumant un appareil etc. ils sont connectés en permanence par le biais d’appareils qui les suivent partout. En plus de cela, les objets connectés, qu’ils soient au domicile ou qu’ils soient portés par les utilisateurs tendent aussi à accroitre la connectivité et la multiplication des points d’accès – et donc les vulnérabilités. D’autant plus que si les personnes admettent posséder plusieurs appareils connectés à Internet, ils admettent aussi ne pas tous les protéger de la même manière. Si 89% des personnes interrogées protègent leurs ordinateurs, seuls 56% protègent leurs smartphones contre les cyberattaques et 22% contre les vols.

Enfin, si les utilisateurs sont préoccupés quant à la géolocalisation depuis leurs appareils mobiles, peu en fait se renseignent quant au fonctionnement de cette localisation, et vérifient les paramètres de leurs appareils.

Ces constats sont d’autant plus préoccupants qu’aujourd’hui, les utilisateurs ne sont pas uniquement passifs sur le web. Ils partagent également beaucoup ; ce qui implique la présence de contenu sensible ou de valeur sur leurs appareils connectés. Et la mobilité entraine également la multiplication des spots de connectivités, tels que les wifi publics pas toujours sécurisés[1] : 64% des personnes interrogées accèdent aux réseaux sociaux via ces wifi publics, 38% se rendent sur des sites internet sans se prendre de précautions et même un quart opèrent des transactions financières sans se préoccuper de la sécurisation du réseau ou des outils. Seuls 26% des personnes interrogées prétendent faire plus attention lors d’une connexion sur un réseau public que lors d’une connexion privée.

Des constats d’autant plus paradoxaux quand on sait que les répondants ne souhaiteraient pas perdre l’accès ou le contrôle à leurs données stockées, surtout que la récupération desdites données en cas de perte coûte en moyenne 650€.

Des résultats qui témoignent d’un besoin croissant en matière d’éducation pour la sécurité des données et appareils mobiles, notamment.

Des comportements inconscients face aux risques qui sont eux, réels.

En 2017, près d’un quart des internautes ont été affectés par un incident de sécurité l’année dernière, pour autant, seuls 21% des internautes s’imaginent comme des cibles potentielles du cybercrime. Pire, 38% ne savent même pas comment s’en protéger et 21% estiment que les antivirus sont des gadgets.

Si les internautes acceptent globalement qu’il faille utiliser un mot de passe pour se protéger contre le cybercrime –52 % des personnes interrogées admettent qu’elles seraient très inquiètes que leurs mots de passe tombent dans les mains des mauvaises personnes – la plupart des utilisateurs n’utilisent pas correctement leur mot de passe : 10% des internautes utilisent toujours le même, qui, une fois hacké, pourrait permettre l’accès à l’intégralité des comptes en ligne de la personne. De plus, 29% des personnes interrogées ont déjà partagé leurs mots de passe avec des membres de leurs famille, 11% avec des amis et 5% avec des collègues.

« Les utilisateurs souhaitent pouvoir profiter de tous les avantages des nouvelles technologies et la sécurité informatique est souvent perçue comme un frein. Pour faire évoluer les mentalités, il est important de sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques, et ce dès le plus jeune âge. Le numérique nous promet toujours plus de simplicité et de rapidité. Il est parfaitement possible de bénéficier de ces promesses, tout en faisant preuve de prudence et en appliquant quelques règles simples. Il suffit de faire le premier pas, » explique Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France.

Les utilisateurs sont davantage préoccupés par les usages de leurs proches sur Internet, que par les leurs.

L’étude démontre que les internautes sont beaucoup plus préoccupés par la sécurité en ligne de leurs proches : plus jeunes ou plus âgés, les répondants témoignent être préoccupés par les activités des personnes plus vulnérables, car moins informés.

65% des parents sont en effet inquiets quant à l’activité de leurs enfants en ligne. Ils sont notamment inquiets qu’ils puissent accéder à du contenu inapproprié (57%) ou que l’usage d’Internet soit néfaste pour leur santé (53%). Les parents ont également peur que leurs enfants communiquent avec des étrangers (32%), ou qu’ils soient victimes de cyber harcèlement (32%).

Si les parents sont inquiets, ils ont malheureusement des raisons de l’être car les enfants sont en effet vulnérables face aux cybermenaces. 41% des enfants se sont en effet récemment retrouvés confrontés à l’une ou l’autre des formes de menaces : l’addiction à Internet, la découverte de contenus explicites, le partage d’informations inappropriées, le téléchargement de virus malfaisants.

L’étude démontre enfin que les personnes âgées sont également sources de préoccupations pour les internautes. Les plus grandes préoccupations tournant autour des personnes âgées, sont qu’elles puissent être victimes d’arnaques via des emails infectés (55% des peurs), ou qu’elles puissent être espionnées par des malwares malveillants (43%).

Malgré ces différentes craintes, les personnes font peu de choses pour protéger leurs parents/grands parents que leurs enfants : si les parents restreignent la présence en ligne de leurs rejetons et s’affairent à les éduquer aux risques liés à Internet, seuls 34% du même panel ont indiqué avoir installé un logiciel antivirus sur les ordinateurs de leurs parents.

On constate que bien que les internautes, dans le monde entier soient de plus en plus connectés et disposent de plus en plus de contenus personnels et de valeurs sur leurs appareils, leur conscience du danger est très insuffisante. L’objectif de Kaspersky Lab dans la réalisation de cette étude est de prendre conscience des lacunes des utilisateurs pour pouvoir les éduquer, prévenir et éviter que des drames ne se produisent.

 

[1] Voir le rapport d’étude sur la sécurité des wifis publics

Etude Kaspersky Lab : Au 1er décembre 2017, le cap des 50% de la population mondiale connectée sera franchi !

Afin de toujours pouvoir anticiper et contrer les menaces auxquelles sont confrontés les utilisateurs d’Internet, Kaspersky Lab a réalisé une étude auprès de la population, pour comprendre leurs usages et perceptions des risques sur Internet.
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