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Si la majorité des personnes sondées (70 %) pensent qu’il n’est pas acceptable de surveiller son partenaire sans son consentement, beaucoup (30 %) n’y voient pas d’inconvénient et trouvent même cela légitime dans certaines circonstances. Parmi les personnes qui estiment que certaines raisons peuvent justifier une surveillance secrète, près de deux tiers (64 %) le feraient s’ils craignaient que leur partenaire soit infidèle, si la sécurité de leur partenaire était en jeu (63 %), ou s’ils redoutaient que leur partenaire soit impliqué dans une activité criminelle (50 %). Géographiquement parlant, on note que les sondés sont plus enclins à légitimer le stalking digital dans la région Asie-Pacifique (24%) qu’en Europe (10 %) et que dans les Amériques (8 %).

Par ailleurs, d’après le rapport global sur le stalking numérique dans les relations privées réalisé par le cabinet Sapio Research pour le compte de Kaspersky en septembre 2021, 15 % des sondés se sont vu demander d’installer une appli de surveillance par leur partenaire. Pire, 34 % de ces personnes ont également indiqué avoir été victimes de violences domestiques.

Cette étude a été encadrée par des experts en matière de violences domestiques issus d’autres entreprises de la Coalition Against Stalkerware : Wesnet, l’organisme qui chapeaute les services dédiés aux violences domestiques en Australie; le Centre Hubertine Auclert association française de lutte pour le droit des femmes ; le National Network to End Domestic Violence (NNEDV) aux États-Unis ; l’organisation caritative Refuge qui vient en aide aux victimes de violences domestiques au Royaume-Uni ; et WWP EN, l’association qui supervise les programmes visant à dialoguer avec les auteurs de violences domestiques à l’échelle européenne.

« Vouloir exercer un contrôle quel qu’il soit sur son partenaire sous prétexte qu’on le soupçonne d’infidélité est difficile à justifier. Il serait utile de mener des campagnes de prévention sur les questions du contrôle coercitif, de la jalousie et de l’infidélité pour prévenir de tels comportements », alerte Berta Vall Castelló, Directrice R&D du WWP EN (European Network for the Work with Perpetrators of Domestic Violence).

Les conclusions de l’étude suggèrent que la surveillance en ligne peut être un moyen d’exercer un contrôle coercitif dans le cadre des relations privées. Les stalkerwares étant des logiciels vendus dans le commerce qui donnent accès à un ensemble de données personnelles telles que la localisation de l’appareil, l’historique du navigateur, les SMS ou les chats sur les réseaux sociaux, il n’est pas étonnant que des personnes soient tentées de s’en servir pour espionner leur partenaire dans certaines relations toxiques.

« J’exhorte toute personne victime de stalking – que ce soit dans la vie réelle ou par le biais d’un logiciel – estimant qu’il serait risqué ou dangereux de confronter celui ou celle qui la traque, à faire appel à une organisation de lutte contre les violences domestiques pour obtenir des conseils et un soutien », explique Karen Bentley, Directrice générale de Wesnet, l’organisme chargé de gérer les services dédiés aux violences domestiques en Australie.

« Le NNEDV se réjouit que Kaspersky agisse pour mieux comprendre la notion de confidentialité et l’utilisation des logiciels de stalking dans les relations privées. Nous devons récolter davantage de données dans ce domaine et avons bon espoir que ces informations seront mises à profit pour améliorer la sécurité et le respect de la vie privée des victimes », commente Erica Olsen, Directrice du département Safety Net au sein du National Network to End Domestic Violence (NNEDV).

Nombre de personnes traquées à l’échelle mondiale et répartition géographique des victimes

En s’appuyant sur les critères de détection des stalkerwares définis par la Coalition Against Stalkerware, Kaspersky a analysé ses propres statistiques pour révéler le nombre d’utilisateurs de solutions Kaspersky ayant été pistés avec des stalkerwares au cours des dix premiers mois de l’année : de janvier à octobre 2021, près de 28 000 utilisateurs de téléphones mobiles ont ainsi été visés. Durant la même période, on a recensé plus de 3 100 cas dans l’UE et plus de 340 cas en France.

D’après les chiffres publiés par Kaspersky, la Russie, le Brésil et les États-Unis sont les trois pays les plus touchés par ce phénomène. En Europe, c’est le statu quo : l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les trois pays les plus touchés, dans l’ordre. Si l’on s’intéresse à l’UE, c’est la France qui arrive en troisième position à la place du Royaume-Uni.

Deux années de collaboration pour mettre au point une technologie sûre pour tous

La Coalition Against Stalkerware a été créée en novembre 2019 par dix organismes. Aujourd’hui, elle compte plus de 40 membres, parmi lesquels des experts spécialisés dans plusieurs domaines tels que le soutien aux victimes, le dialogue avec les auteurs de violences domestiques, le plaidoyer en matière de droits digitaux, la sécurité informatique, la recherche universitaire, les études en matière de sécurité et la répression. Cette année, la Coalition a reçu le soutien d’organisations comme INTERPOL et accueilli de nouveaux membres, parmi lesquels la Gendarmerie Nationale, Luchadoras (Mexique), Refuge (Royaume-Uni) et The Tor Project (États-Unis). Par ailleurs, dans le cadre de l’une des missions fondatrices de la Coalition Against Stalkerware, Kaspersky a lancé une nouvelle formation technique pour renforcer les capacités des organisations à but non lucratif, en collaborant avec les victimes de violences domestiques, les forces de police et d’autres parties prenantes afin de lutter contre la traque en ligne.

Kaspersky a déployé plusieurs activités dans ce domaine cette année :

·        En octobre, en collaboration avec INTERPOL, NNEDV et Wesnet, Kaspersky a initié plus 210 agents de police aux techniques d’enquête sur le stalking digital, via des cours en ligne directement inspirés des formations techniques dispensées par la coalition, et qui ont été très bien reçus par les forces de police du monde entier.

·        De plus, au mois d’octobre, dans le cadre du projet DeStalk, mené à l’échelle de l’Union européenne – et dans lequel Kaspersky a joué un rôle majeur – un cours d’e-learning a été lancé à l’intention des responsables des services publics régionaux et des personnels œuvrant au sein des services de soutien aux victimes et des programmes de dialogue avec les auteurs de violences domestiques. Ce cours porte sur la manière d’appréhender la violence en ligne et les stalkerwares. Le projet DeStalk est soutenu par le programme Droits, égalité et citoyenneté de la Commission européenne

·        Kaspersky organise ce jour un événement en ligne pour sensibiliser le public britannique à la question des stalkerwares. Cet événement, animé par Refuge UK, un expert de l’University College de Londres et un activiste, alimentera le débat sur la manière dont chacun peut se protéger. En marge de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, Kaspersky organisera un autre événement local à Rome. En décembre 2020, un événement sur le même thème, réunissant un représentante du Centre Hubertine Auclert, une influenceuse engagée pour le droit des femmes, le responsable des Affaires Publiques de Kaspersky France et la Commissaire Divisionnaire chargée de mission cyber au sein du Cabinet de la Préfecture de Police de Paris a été réalisé en France et vous pouvez accéder au replay vidéo sur ce lien ou au podcast sur CyberPop.

 

Pour de plus amples informations sur les activités menées par les membres de la coalition, rendez-vous sur le site web de la Coalition Against Stalkerware.

Pour les utilisateurs qui pensent être affectés ou concernés par un stalkerware, Kaspersky émet les recommandations suivantes :

  • Si vous détectez un stalkerware, évitez de le supprimer immédiatement, car la personne à l’origine de la surveillance pourrait s’en rendre compte. Il est très important de considérer que cette dernière peut représenter un risque potentiel pour votre sécurité. Dans certains cas, cette personne pourrait réagir en intensifiant ses comportements abusifs.
  • Contactez les autorités locales et les organisations proposant des services d’aide aux victimes de violences domestiques, afin d’obtenir une assistance et de prévoir votre sécurité. Vous trouverez une liste des organisations compétentes dans plusieurs pays à l’adresse www.stopstalkerware.org.
  • Regardez la vidéo de la Coalition portant sur les stalkerwares et sur la manière de s’en protéger, disponible sur la page d’accueil en anglais, allemand, espagnol, français, italien et portugais. Il existe également une page spécifique à l’intention des victimes, qui porte sur la détection, la suppression et la prévention des stalkerwares.
  • Utilisez une protection de cybersécurité éprouvée, comme Kaspersky Internet Security for Android, afin de vérifier votre appareil et de déterminer si un stalkerware y a été installé. Toutefois, cette démarche ne pourra être effectuée qu’après évaluation du risque potentiel pour la victime, car le traqueur pourrait s’apercevoir qu’une solution de cybersécurité est utilisée.

À propos de Kaspersky

Kaspersky est une société internationale de cybersécurité et de protection de la vie privée numérique fondée en 1997. L’expertise de Kaspersky en matière de « Threat Intelligence » et sécurité informatique vient constamment enrichir la création de solutions et de services de sécurité pour protéger les entreprises, les infrastructures critiques, les autorités publiques et les particuliers à travers le monde. Le large portefeuille de solutions de sécurité de Kaspersky comprend la protection avancée des terminaux ainsi que des solutions et services de sécurité dédiés afin de lutter contre les menaces digitales sophistiquées et en constante évolution. Les technologies de Kaspersky aident plus de 400 millions d’utilisateurs et 240 000 entreprises à protéger ce qui compte le plus pour eux. Pour en savoir plus : www.kaspersky.fr

2 ans de la Coalition Against Stalkerware. Une étude Kaspersky révèle que 30% des gens ne voient pas de problème au fait d’espionner son/sa conjoint(e) à son insu.

Pour marquer le deuxième anniversaire de la Coalition Against Stalkerware co-fondée par Kaspersky, la société de cybersécurité a commandité une étude réalisée dans 21 pays auprès de 21 000 personnes au sujet de la confidentialité et du stalking digital dans les relations privées. Les stalkerwares permettent de surveiller la vie privée d’autrui à son insu par le biais d’un appareil mobile.
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