La violence et les
mauvaises expériences en ligne se multiplient, alors que les enfants sont de
plus en plus jeunes laissés autonomes face à leur écran. L’étude « Enfants
et numérique : comment les nouveaux parents, ‘’digital natives’’, se
conduisent face aux premiers pas de leurs enfants en ligne ? »
réalisée par Toluna-Harris Interactive en février 2023 pour l’Association
e-Enfance/3018 avec le soutien de Google indique qu’en moyenne, les enfants
utilisent Internet seuls, avant l’âge de 7 ans (6 ans et 10 mois exactement).
Si ces violences et arnaques sont déplorables, elles ne sont pas une fatalité.
La toute dernière étude inédite de Kaspersky indique que 74% des adultes
européens ayant été victimes d’arnaques en ligne ne changent pour autant pas
leurs habitudes en ligne, étant résignés sur le fait que ces attaques
« sont inévitables ». Si elles sont de plus en plus sophistiquées, la
bonne nouvelle, c’est que développer de bonnes habitudes en ligne peut déjà
permettre d’éviter une grande partie des pièges.
Et si vous êtes
victime, ne culpabilisez pas, et adoptez les bons gestes ! Idem pour vos
enfants : ne les blâmez-pas, même les plus grandes entreprises se font
avoir par les cyber-attaques. Prendre conscience du problème, en parler et bien
réagir permet aussi de limiter les dégâts !
Lors d’un événement
organisé par Kaspersky le 30 mars 2023 à Paris, en présence des experts de l’Association
e-Enfance/3018 et de parents créateurs de contenu sur les réseaux sociaux, les
experts ont partagé 10 conseils à suivre pour aborder la question du numérique
avec les enfants, et les préserver au maximum des menaces en ligne :
- Soyez un modèle en
matière d’usages du numérique et évitez de généraliser les mauvaises
habitudes. Établir des règles à la maison et s’y tenir ! Une récente étude Kaspersky menée à l’échelle européenne montre
que 68% des parents ne parviennent pas à suivre les règles qu’ils imposent
à leurs enfants.
- Dialoguez avec eux. Expliquez les raisons pour lesquelles vous leur interdisez ou
imposez certains usages et pourquoi cela est dans leur intérêt. La
sensibilisation et le dialogue seront vos meilleurs alliés pour protéger
vos enfants des menaces : ils ne doivent en aucun cas percevoir les gestes
et mesures de cybersécurité comme des interdictions ou un affront à leur
liberté. Intéressez-vous à leurs activités en ligne, à leurs centres
d’intérêts, ainsi qu’aux influenceurs qu’ils suivent. C’est seulement dans
ce contexte d’échange que vous pourrez vous faire accompagner,
efficacement par un outil tel que le
contrôle parental. Il est important qu’une relation de confiance entre
enfants et adultes soit établie afin que ces derniers puissent aussi se
tourner vers vous en cas de mauvaise expérience en ligne.
- Attention aux contenus
et informations partagés en ligne. Parents comme
enfants doivent faire attention aux informations, photos et vidéos qu’ils
partagent sur Internet, car tout peut être utilisé et sorti de son
contexte, quelquefois à des fins malveillantes. Poster une photo de votre
enfant sortant du bain n’est sans doute pas nécessaire. Sensibilisez vos
enfants à l’importance de réfléchir à ce qu’ils postent et les
conséquences si ce contenu terminait entre de mauvaises mains. Cela
s’applique également à tout ce qui peut constituer leur profil et leur
image en ligne : photos sensibles, post sur les réseaux sociaux, opinions
politiques. Attention également aux géotags et aux informations sur la
localisation. Des criminels intéressés par vos habitudes et celles de vos
enfants peuvent tirer profit d’une information sur votre position. Enfin,
attention aux données d’identification sur les photos partagées :peut-on voir une pièce ID
officielle ? Un document confidentiel ?
- Utilisez des messageries
chiffrées. Cela assurera le chiffrement de
bout-en-bout de leurs données et des vôtres et empêchera l’accès à
celles-ci par des acteurs malveillants
- Utilisez des sites de
shopping et de streaming officiels pour éviter l’exfiltration de données. Les escroqueries en ligne touchent aussi les
ados et les aider à différencier un site légitime d’un site frauduleux
fait partie des manière de limiter leur exposition aux menaces les plus
courantes. Si vous recevez un email promotionnel avec des offres qui
semblent trop belles pour être vraies, rendez-vous via le moteur de
recherche sur la plateforme en question. Si la promotion existe, elle y
sera référencée, sinon c’est qu’il s’agit d’une arnaque. Evitez tant que
possible de cliquer directement sur les liens contenus dans les emails.
- Changez régulièrement
les mots de passe de vos différents comptes en ligne. Veillez à choisir un mot de passe complexe qui ne sera pas
facilement deviné par d’éventuels attaquants. Nous vous conseillons
l’utilisation d’un gestionnaire de mots de passe qui vous évitera de
devoir mémoriser plusieurs centaines de mots de passe complexes. Soyez
particulièrement intransigeants sur la sécurité de votre boite mail, car
si les pirates parviennent à y accéder, ils pourront prendre la main sur
tous vos comptes, la boite mail étant généralement l’accès privilégié pour
modifier les mots de passe « oubliés » de tous les autres sites.
- Utilisez des solutions
de sécurité, même les plus basiques sur
l’ensemble des appareils numériques auxquels l’enfant et la famille ont accès.
Les solutions de sécurité permettent d’alerter si des logiciels
malveillants ou d’espionnage sont installés sur l’appareil, si des sites
ne sont pas dignes de confiance ou si un lien est vérolé.
- Ne pas hésiter à
utiliser des outils ludiques pour échanger autour des dangers d’Internet en réalisant des quiz en ligne par exemple, comme le propose
Kaspersky sur son site Internet dédié aux bons gestes numériques ou comme
le proposent des acteurs tels que l’Association e-Enfance/3018 avec « les
incollables », ou
cybermalveillance.gouv.fr avec son initiative de « jeu
concours » pour réviser les bonnes pratiques du numérique lancée
en octobre 2022.
- Sensibilisez-les au fait
que les actions en ligne ont des répercussions dans la vie réelle. Une insulte, une menace en ligne peut avoir des conséquences
dévastatrices pour celui qui en est la cible, et entraîner une
condamnation pour son auteur dans la « vie réelle »
- Enfin et surtout, soyez-attentifs aux signes du cyberharcèlement
et ne laissez pas un enfant affronter cette situation seul. Une étude de
l’Association e-Enfance / 3018 réalisée avec le soutien de la Caisse d’Epargne
sur le cyber-harcèlement
des jeunes adultes 18-25 ans en juin 2022 indique que la perte d’appétit,
le désespoir, le repli sur soi-même sont des conséquences chez près de 7
enfants victimes de harcèlement sur 10. En cas de questionnement de doutes ou
de violences avérées, tous, enfants comme adultes peuvent appeler le 3018,
numéro gratuit, anonyme et confidentiel, opéré par l’Association e-Enfance. Ce
numéro d’assistance 3018 est accessible 7 jours/7 de 9h à 23h
par
téléphone ou par Tchat en direct via le 3018.fr, sur les messageries des
réseaux sociaux et via l'application 3018. Le numéro 3018 est le point d’entrée
unique pour se faire aider et signaler un cas de violence numérique, que l’on
soit victime ou témoin. Les experts psychologues juristes et spécialistes du
numérique de l’association peuvent accompagner une victime par exemple dans sa
démarche de dépôt d’une plainte, mais surtout le 3018 est le seul numéro en
France en mesure d’obtenir la suppression d’un contenu sur internet en quelque
heures auprès des principales plateformes, réseaux sociaux, messageries ou
sites pornographiques
Noémie Minster, responsable de communication chez
Kaspersky, déclare : “Les enfants étant connectés de plus en plus jeunes, il convient de les
responsabiliser dès que possible, mais aussi de les accompagner et surtout de
ne pas les culpabiliser. Si les enfants développent de bons réflexes numériques
dès leurs premiers usages, ils seront une future génération d’internautes
résilients. Il faut les préparer aux
dangers du web et à la valeur des informations qu’ils partagent comme dans la
vie « hors-ligne », et cela passe par des échanges, de la pédagogie
mais aussi une responsabilisation des adultes et institutions.”
Bertrand Trastour, Directeur général de Kaspersky France,
ajoute : “Nous
œuvrons constamment pour créer des solutions de protection toujours plus
efficaces, néanmoins elles ne restent qu’un outil de l’arsenal. Dans la jungle
connectée, l’être humain doit devenir le maillon fort : il doit être éduqué,
formé, sensibilisé. On ne peut bien utiliser les outils que si parents et enfants
connaissent et comprennent les problèmes auxquels ils font face.”
10 conseils pour protéger les enfants des cyberviolences en ligne
KasperskyAvec la généralisation des appareils connectés, les usages d’Internet se sont accélérés et développés, exposant de plus en plus les enfants et adolescents au risque cyber. Contenu sensible ou choquant, arnaques, doxing, phishing, smishing…les menaces qui rôdent sont multiples et fréquentes.
Chiffres à l’appui, la dernière étude de Kaspersky rapporte que 26% des enfants européens et 20 % des adultes ont déjà été victimes d’attaques par phishing.